La saga Neymar au Paris Saint-Germain continue de faire couler beaucoup d’encre, même plusieurs années après le transfert record de 222 millions d’euros ayant amené la star brésilienne dans la capitale française en 2017. Alors que le n°10 brésilien vient de prolonger son contrat jusqu’en 2025, de nouvelles révélations viennent entacher cette opération et soulever des questions troublantes.
Selon Mediapart et l’AFP, le PSG aurait bénéficié d’un traitement de faveur fiscal de la part de Bercy dans le cadre de ce transfert. La police française aurait ainsi récemment effectué une perquisition au sein même de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), soupçonnant que Gérald Darmanin, à l’époque ministre des Comptes publics, avait accordé un régime dérogatoire au club parisien lui permettant de ne pas payer certains impôts relatifs à cette transaction.
Si ces accusations étaient confirmées, cela constituerait un sérieux problème éthique et légal. L’enquête pourrait potentiellement remonter jusqu’à des conseillers influents de Bercy, voire Darmanin lui-même, mettant en lumière des réseaux d’influence douteux entre le monde politique et certains clubs sportifs.
Au-delà du simple aspect fiscal, cette nouvelle affaire Neymar pose des questions fondamentales de gouvernance et de transparence. Comment de telles opacités peuvent-elles exister sur des transactions publiques d’une telle ampleur ? Pourquoi certains clubs bénéficient-ils de régimes d’exception face à l’impôt ? Quel rôle exact jouent certains hommes politiques dans les coulisses pour faciliter de tels transferts ou accords ?
Le feuilleton Neymar-PSG est loin d’être terminé. L’enquête des autorités fiscales n’en est qu’à ses débuts et pourrait réserver son lot de surprises embarrassantes. Elle promet de mettre au jour les liens troubles qui peuvent parfois unir le sport professionnel et les hautes sphères politico-financières. Une nouvelle affaire qui risque de durablement entacher l’image et la crédibilité du club parisien.