Sous couvert de lutte contre le crime organisé et le terrorisme, nos chers bureaucrates de Bruxelles préparent dans l’ombre une offensive de surveillance digne d’un roman d’Orwell.
Selon un document confidentiel qui a fuité, la Commission Européenne envisage ni plus ni moins que d’espionner vos conversations WhatsApp, vos enceintes connectées, et même – tenez-vous bien – votre frigo intelligent. Oui, ce bon vieux frigo, fidèle gardien de vos yaourts périmés, pourrait bientôt rapporter vos moindres faits et gestes à Big Brother.
Le plan est simple : forcer les fabricants à intégrer des portes dérobées dans tous vos appareils, pour permettre aux autorités d’accéder à vos données les plus intimes. Avec une clé maîtresse, les enquêteurs pourront déverrouiller le chiffrement de bout en bout de vos messages, ce rempart de votre vie privée. Pratique pour traquer les méchants, diront certains. Mais qui nous dit que cette clé ne tombera pas entre de mauvaises mains ?
Nos eurocrates rêvent aussi de ressusciter le zombie de la conservation généralisée des données, pourtant jugée illégale. Vos historiques web, vos contacts, vos déplacements… tout serait archivé au cas où vous seriez suspecté un jour. Présomption d’innocence, connais pas.
Bien sûr, tout cela est fait pour notre sécurité, nous dit-on. Les criminels sont de plus en plus malins avec leurs smartphones, il faut s’adapter. Mais à force de vouloir tout surveiller au nom de la lutte anti-terroriste, ne sommes-nous pas en train de saper les fondements mêmes de nos démocraties ? Comme disait Benjamin Franklin, « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre ».
Il est temps de défendre notre droit à discuter tranquillement de la pluie et du beau temps sur WhatsApp, sans craindre d’être espionnés. À moins que vous n’ayez quelque chose à cacher dans votre frigo connecté ? Dans ce cas, méfiez-vous, l’algorithme de Bruxelles vous observe, même quand vous engloutissez un Häagen-Dazs à 3h du matin en pyjama. Le futur sera radieux, mais sous haute surveillance. Ou pas.