La National Security Agency (NSA) des États-Unis a récemment émis une directive interne affirmant que les cibles étrangères de ses activités de renseignement « doivent être traitées avec dignité et respect« .
La directive a été émise par le directeur de la NSA, le général Paul Nakasone, et concerne la division du renseignement des signaux (SIGINT) de l’agence, responsable de la surveillance et de la collecte de données à l’échelle mondiale. Evan Greer, directeur du groupe de défense des droits numériques Fight for the Future, a comparé cette directive à la CIA déclarant qu’elle ne pratiquerait la torture que « avec dignité et respect » (The Intercept).
Cette directive intervient dans un contexte de débat houleux au Congrès américain sur la question de savoir si les vastes pouvoirs de surveillance de la NSA devraient être réautorisés. Des experts en libertés civiles considèrent cette directive comme une tentative de calmer les partenaires européens et les critiques américains (Slashdot).
La directive de la NSA suit un décret exécutif émis par le président Joe Biden en octobre 2022, intitulé « Amélioration des garanties pour les activités de renseignement des États-Unis ». Cependant, les experts estiment que ces mesures sont en grande partie cosmétiques et destinées à détourner l’attention des critiques (The Intercept).
La question demeure : peut-on réellement concilier surveillance de masse et respect de la dignité humaine ? La directive de la NSA, bien que présentée comme un pas en avant est davantage une manœuvre de relations publiques qu’une réforme substantielle (Slashdot). Bien évidemment.