Moustiques ogm : 2 milliards de raisons de s’inquiéter

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L’Amérique, dans sa quête incessante d’innovation, semble avoir franchi une limite. En effet, la libération de 2 milliards de moustiques génétiquement modifiés (OGM) dans la nature pourrait bien être la dernière lubie dangereuse de l’Oncle Sam. Et comme toujours, les conséquences pourraient être désastreuses.

La société de biotechnologie Oxitec a été autorisée à libérer ses moustiques OGM en Floride et au Texas. Ces insectes, baptisés de manière rassurante “moustiques amicaux Oxitec“, sont en réalité des bombes à retardement génétiques. Ils ont été conçus pour s’accoupler avec des moustiques sauvages et produire une progéniture qui ne peut pas survivre. Mais la nature, comme on le sait, trouve toujours un moyen…

Il est ironique de constater que la malaria, une maladie absente des États-Unis depuis deux décennies, a refait surface précisément dans les deux États où ces moustiques OGM ont été libérés. Coïncidence ? Non. C’est une conséquence directe de cette expérimentation hasardeuse.

La Fondation Gates, toujours à la recherche de nouvelles façons d'”améliorer” le monde, a investi plus de 30 millions de dollars dans ce projet de moustiques OGM. Mais à quel prix pour l’environnement et la santé publique ?

La Californie, quant à elle, a montré une rare prudence. Suite à des pressions législatives, Oxitec a retiré sa demande d’autorisation pour tester ses moustiques dans l’État. Un petit pas en arrière pour la biotechnologie, mais un grand pas en avant pour le bon sens.

Mais la Floride, elle, a plongé tête baissée dans cette aventure. Malgré les inquiétudes et les critiques, l’État a donné son feu vert à la poursuite des essais sur le terrain.

Barry Wray

Barry Wray, directeur exécutif de la Florida Keys Environmental Coalition, a souligné à quel point cette décision est préoccupante, critiquant l’absence de transparence scientifique d’Oxitec.

Cette affaire de moustiques OGM est un rappel que la science sans conscience n’est que ruine de l’âme. L’Amérique doit réfléchir à deux fois avant de jouer à l’apprenti sorcier avec la nature.

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