Dans un monde où tout devient numérique, l’Union européenne (UE) a décidé de ne pas être en reste. Elle a récemment annoncé qu’elle se dirigeait vers des visas numériques, une décision qui, selon elle, rendrait le processus « plus facile, moins cher et plus rapide ». Mais est-ce vraiment le cas ou est-ce juste une autre tentative de l’UE de paraître moderne et efficace ?
L’UE a déclaré que la plupart des personnes ayant besoin d’un visa pour visiter l’Union pourraient désormais postuler en ligne, au lieu de se rendre à un consulat ou à un bureau de service de visa. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui détestent les files d’attente et les paperasses, mais qu’en est-il de ceux qui ne sont pas à l’aise avec la technologie ou qui n’ont pas accès à Internet ? L’UE a-t-elle pensé à eux ou sont-ils simplement laissés pour compte dans cette course à la numérisation ?
Et que dire de la sécurité ? L’UE affirme que le changement « augmente la sécurité de l’espace Schengen en réduisant par exemple le risque de falsification et de vol de l’autocollant de visa ». C’est une affirmation audacieuse, mais peut-on vraiment croire que le passage au numérique éliminera tous les risques de fraude ? Après tout, le monde numérique est loin d’être exempt de cybercriminels.
En outre, l’UE semble ignorer le fait que certains pays, comme l’Australie, ont déjà mis en place des systèmes similaires, où le visa en ligne est lié au passeport du voyageur sans qu’il soit nécessaire d’y apposer un autocollant. L’UE est-elle en train de réinventer la roue ou cherche-t-elle simplement à rattraper son retard ?
Il semble que l’UE soit plus préoccupée par l’apparence de modernité et d’efficacité que par la réalité de la situation. Le passage aux visas numériques peut sembler une bonne idée sur le papier, mais dans la pratique, il pourrait s’avérer être une farce numérique.