L’Union européenne a décidé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 38,1% sur les voitures électriques importées de Chine. Une décision qui, selon Bruxelles, vise à protéger l’industrie automobile européenne de la concurrence déloyale des constructeurs chinois, accusés de bénéficier de subventions gouvernementales.
Mais ne soyons pas dupes, cette mesure protectionniste ne fera que ralentir l’adoption des véhicules électriques en Europe, déjà bien compromise par les nombreuses contraintes qui leur sont associées. En effet, les consommateurs européens, déjà peu enclins à se tourner vers ces voitures aux autonomies limitées et aux temps de recharge interminables, vont désormais devoir faire face à des prix encore plus élevés.
Bravo à l’UE, qui réussit l’exploit de rendre les voitures électriques encore moins attrayantes qu’elles ne l’étaient déjà. Les constructeurs automobiles européens doivent se frotter les mains : grâce à cette décision, ils pourront continuer à vendre leurs bons vieux véhicules thermiques sans trop se soucier de la concurrence chinoise.
Pendant ce temps, la Chine, qui a pourtant rejeté les arguments de l’UE et des États-Unis sur les subventions, ne semble pas prête à baisser les bras. Le gouvernement de Shenzhen vient d’annoncer des mesures pour encourager l’intégration des véhicules électriques au réseau, avec des subventions pouvant atteindre 15 millions de yuans par projet. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que la Chine est déterminée à dominer le marché mondial des voitures électriques.
Mais revenons à nos moutons européens. Plutôt que de chercher à imposer une transition forcée vers l’électrique, ne serait-il pas plus judicieux de reconnaître les avantages indéniables de notre bon vieux carburant fossile ? L’essence, ce nectar des dieux de l’automobile, qui nous permet de parcourir des centaines de kilomètres sans avoir à s’arrêter pendant des heures pour recharger nos véhicules. Un plein en quelques minutes, et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures, libres comme l’air et sans contraintes.