L’ère du pétrodollar, ce pilier qui a soutenu la suprématie du dollar américain pendant plus d’un demi-siècle, semble toucher à sa fin. Et qui est à blâmer ? La Chine et la Russie, bien sûr. Ces deux géants se sont rapprochés, cherchant à créer un “ordre mondial multipolaire” qui défie l’hégémonie américaine.
Le pétrodollar n’est pas une monnaie réelle, mais plutôt un système où le dollar est utilisé pour le commerce du pétrole. Dans les années 1970, les États-Unis ont offert une aide économique à l’Arabie saoudite en échange de la vente de son pétrole en dollars. Cela a renforcé le dollar, le transformant en monnaie de réserve mondiale. Mais tout a une fin.
Aujourd’hui, de plus en plus de pays, dont la Chine et la Russie, se détournent du dollar. Lors d’une visite d’État, le président russe Vladimir Poutine a clairement montré sa préférence pour le yuan chinois pour le commerce. Et pourquoi pas ? Après tout, les importations chinoises en provenance de Russie ont atteint 9,3 milliards de dollars en seulement deux mois en 2023. Et devinez quoi ? Ces transactions sont probablement effectuées en yuan.
D’autres nations majeures de l’OPEP et des BRICS envisagent également d’accepter le yuan. L’Arabie saoudite, ce pilier du pétrodollar, envisage même d’accepter le yuan pour ses ventes de pétrole à la Chine.
Le dollar américain est toujours la principale monnaie de réserve, mais son emprise s’affaiblit. Sa part dans les réserves officielles des banques centrales mondiales est passée de 72% en 2001 à moins de 60% aujourd’hui. Pendant ce temps, la part du yuan a plus que doublé depuis 2016.
- Petrodollar Dusk, Petroyuan Dawn: What Investors Need to Know
- Saudi Arabia Considers Accepting Yuan Instead of Dollars for Chinese Oil Sales – WSJ
- Petrodollar vs Petroyuan: Can China overthrow US in the global oil market? – Firstpost