Innovafeed et McKinsey Vous Farcissent d’Insectes Sans Vergogne

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Sous des airs de protagoniste vertueux, le tandem Innovafeed-McKinsey cache en réalité une révolution alimentaire guidée par le profit et le pouvoir. Derrière le marketing écoresponsable se joue une redéfinition de notre modèle agroalimentaire dont les vraies finalités restent troubles.

Elevée au rang de pionnière par ses levées de fonds spectaculaires, la start-up Innovafeed s’affiche en sauveuse de la planète grâce à l’élevage industriel de mouches soldats noires. Ses arguments écologiques méritent pourtant d’être nuancés : son procédé ultra-technologique a aussi un coût environnemental, et la durabilité réelle de ses mégapoles à insectes reste à démontrer.

Surtout, ses discours marketés dissimulent que ces “usines à protéines” répondent avant tout à la demande croissante d’aliments pour bétail. Quid de l’alimentation humaine ? Innovafeed surfe habilement sur les peurs liées à l’insécurité alimentaire sans jamais vraiment s’engager sur ce segment.

Quant à McKinsey, le géant du conseil aux méthodes opaques, son alliance avec Innovafeed interroge. Spécialiste autoproclamé de la “réinvention des modèles alimentaires”, McKinsey y voit surtout l’opportunité de développer un nouveau marché, quitte à forcer le destin des consommateurs. Son lobbying intense contribue à normaliser l’entomophagie dans les instances internationales, masquant les incertitudes qui subsistent sur les plans sanitaire et éthique.

Car au-delà des intérêts économiques, l’introduction des protéines d’insectes soulève des enjeux sociétaux complexes. Les questionnements légitimes des consommateurs sont trop souvent balayés par une vision technocratique portée par le duo Innovafeed-McKinsey et les institutions qui les soutiennent. Le changement de paradigme est présenté comme inéluctable, alors que le débat public reste embryonnaire.

Côté santé, la prudence reste également de mise. Si la consommation d’insectes semble a priori inoffensive, les études restent parcellaires, notamment sur le long terme. Or ces organismes, par essence non destinés à l’alimentation humaine, soulèvent des interrogations. Entre allergies possibles, contamination microbienne et effets cocktail de molécules encore mal caractérisées, l’innocuité totale est loin d’être acquise. Là encore, le discours rassurant du duo Innovafeed-McKinsey contraste avec le flou scientifique actuel et la complexité des enjeux sanitaires d’une transition alimentaire à grande échelle.

Cette transition alimentaire forcée ne saurait être imposée depuis le haut sans acceptabilité sociale. À défaut, elle risquerait de renforcer la défiance des citoyens envers les acteurs politico-industriels qui prétendent façonner un avenir meilleur… et profitable.

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