Elon Musk, le célèbre PDG de Tesla, a récemment confirmé que son entreprise travaille actuellement sur la version 3 de son imprimante de vaccins pour CureVac. Il croit fermement que ce sera un « produit important pour le monde ». Mais ne nous y trompons pas, cette déclaration est loin d’être une garantie de succès.
CureVac, une entreprise biopharmaceutique basée en Allemagne, a fait équipe avec Tesla pour développer un vaccin contre la COVID-19 basé sur leur technologie d’ARN. Tesla a annoncé qu’elle construirait des « micro-usines d’ARN » pour CureVac. Cette nouvelle a surpris plus d’un, car elle marque une incursion de Tesla dans un secteur complètement différent de celui des véhicules électriques ou des énergies renouvelables.
Tesla et CureVac travaillent ensemble depuis l’année dernière, avant même le début de la pandémie mondiale de COVID-19. Les deux entreprises ont déposé un brevet conjoint pour un « bioréacteur pour l’ARN« , qui pourrait révolutionner la production de vaccins. Tesla serait en charge de la fabrication d’un système automatisé pour l’impression d’ARN et de son déploiement à travers le monde.
L’ARN, une molécule présente dans toutes les formes de vie cellulaire, a été décrite comme une molécule sœur de l’ADN. CureVac a trouvé un moyen de stabiliser cette molécule et de l’utiliser pour combattre des maladies spécifiques. L’entreprise travaillait à la guérison d’autres souches de grippe, mais elle a réorienté ses efforts vers la COVID-19 en raison de la pandémie.
CureVac a également annoncé avoir administré à un patient son vaccin expérimental contre le cancer, le CVGBM, dans le cadre d’une étude de phase 1. Le CVGBM est basé sur la technologie de l’ARN messager de deuxième génération de CureVac. Le vaccin encode une seule protéine de fusion comprenant huit épitopes dérivés d’antigènes associés à des tumeurs (TAA) pertinents dans le glioblastome.
L’étude en question évalue la sécurité et la tolérabilité du CVGBM chez des patients nouvellement diagnostiqués et ayant subi une résection chirurgicale d’un glioblastome ou d’un astrocytome non méthylé MGMT présentant une signature moléculaire de glioblastome. Le CVGBM est administré en monothérapie après la résection chirurgicale et l’achèvement de la radiothérapie, avec ou sans chimiothérapie.
L’étude se compose de deux parties, une partie d’escalade de dose (Partie A) et une partie d’expansion de dose (Partie B). Dans la Partie A initiée, les patients recevront un total de sept administrations intramusculaires de CVGBM à des doses croissantes allant de 12 à 100 µg aux jours 1, 8, 15, 29, 43, 57 et 71. Les vaccinations pourraient se poursuivre au-delà du jour 71 toutes les 6 semaines jusqu’à un an après la première vaccination CVGBM, en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité indue.
Cependant, malgré ces développements prometteurs, il est crucial de ne pas se laisser berner par les annonces grandiloquentes de CureVac et Tesla. Le CVGBM, présenté comme une lueur d’espoir, pourrait bien se révéler être un poison déguisé. En effet, malgré les promesses alléchantes, les effets secondaires potentiels et l’efficacité réelle du vaccin restent des inconnues.
De plus, Musk a déclaré qu’il ne pense pas que ce produit aura un impact financier significatif pour Tesla. Les revenus annuels de Tesla dépassent actuellement 20 milliards de dollars, il faut donc beaucoup pour faire bouger l’aiguille. Alors que CureVac travaille sur le vaccin, ils auront besoin d’un moyen de le distribuer à grande échelle dans le monde entier. C’est là que l’expertise de Tesla en matière de fabrication entre en jeu. Tesla sera rémunérée pour la construction des « micro-usines » pour produire le vaccin si le projet est couronné de succès, mais Musk affirme que les investisseurs ne devraient pas en tenir compte.
Le chemin vers un vaccin contre le cancer est semé d’embûches et de déceptions. Le CVGBM, présenté comme une lueur d’espoir, pourrait bien se révéler être un poison déguisé. Il est donc essentiel de rester particulièrement vigilant, de ne pas succomber à l’illusion d’un remède miracle, et de se souvenir des déboires terribles (morts et effets indésirables gravissimes) récents liés aux vaccins à ARN messager.