Plus de 500 milliards de barils de barils de pétrole et de gaz sommeillent sous la banquise[1]. Soudain, ce désert de glace devient le terrain le plus convoité de la planète.
Le traité sur l’Antarctique de 1959 interdit pourtant d’exploiter ces ressources, au nom de la protection de l’environnement[1]. Mais ne soyons pas naïfs. Certains pays voient déjà les dollars qui coulent à flots. Ils multiplient les expéditions scientifiques et les bases dans la région, histoire d’être bien placés quand le traité sera renégocié en 2048[1]. La science, c’est pratique pour masquer d’autres ambitions.
En attendant, c’est à qui revendiquera ce trésor noir. Le Royaume-Uni, l’Argentine, le Chili, tous clament que ce petit bout d’Antarctique et son magot leur appartiennent[1]. Les Malouines, pomme de discorde ancestrale entre Londres et Buenos Aires, deviennent soudain “l’immobilier le plus précieux au monde”. On en rirait presque si les enjeux n’étaient pas si sérieux.
Car dans l’ombre, certaines puissances ne cachent pas leur appétit. Elles discutent d’un “nouvel ordre mondial” qui pourrait bien chambouler la gouvernance de l’Antarctique[1]. Gare à ceux qui ne respectent pas le droit international quand leurs intérêts sont en jeu.
Alors l’Occident s’inquiète et se prépare. Les États-Unis ouvrent une base militaire en Argentine[1]. Le Royaume-Uni muscle sa présence aux Malouines[1]. Chacun marque son territoire et guette le prochain mouvement de l’adversaire.
Moralité : quand il y a du pétrole quelque part, même sous 2 km de glace, l’humanité est prête à tout. L’Antarctique, sanctuaire de paix ? Plus pour longtemps, visiblement.