Le Village Olympique de Paris Transformé en Camp de Survie pour les Athlètes

Écouter l'article

Une fournaise sans climatisation

Avec des températures avoisinant les 40°C, les athlètes n’ont d’autre choix que de fondre sur place, au sens propre comme au figuré. Et ne comptez pas sur la climatisation pour les sauver ! Le comité d’organisation, dans sa grande sagesse écologique, a décidé de faire l’impasse sur cet “accessoire” pourtant essentiel. Résultat : les délégations étrangères, soucieuses du bien-être de leurs athlètes, ont dû se résoudre à faire venir en urgence des centaines de climatiseurs portables. Un véritable ballet logistique s’est mis en place, digne des plus grands opéras-bouffes.

Des lits en carton qui ne font pas l’unanimité

Les fameux lits en carton, conçus pour être recyclés après les Jeux, font jaser dans le village olympique. Certains athlètes se plaignent de leur inconfort, comme la handballeuse espagnole Lysa Tchaptchet qui trouve son lit “trop dur”, ou encore l’escrimeuse polonaise Martyna Swatowska-Wenglarczyk. Un pongiste indien raconte même avoir eu du mal à “dormir paisiblement” les premières nuits à cause de ces lits “en carton”.

Mais d’autres, comme la nageuse danoise Signe Bro, apprécient l’aspect durable de ces lits fabriqués à partir de matériaux recyclés comme des filets de pêche. L’avantage, c’est qu’on n’aura pas “10 000 lits sur les bras à la fin des Jeux”, souligne-t-elle avec humour. Bref, ces fameux lits divisent, mais une chose est sûre : ils ne laissent personne indifférent…

Une restauration qui laisse un goût amer

Le réfectoire géant du village, vanté comme “le plus grand restaurant du monde” avec ses 40 000 repas quotidiens, semble peiner à satisfaire les papilles des 15 000 athlètes affamés. Malgré la présence de chefs étoilés, beaucoup se plaignent du manque de saveurs et d’assaisonnement des plats. “Ce n’est pas vraiment de la cuisine française”, déplore la star de la gymnastique Simone Biles.

Pire, des pénuries touchent certains aliments très prisés comme les œufs, la viande grillée et les féculents, obligeant les chefs à les rationner. Des équipes comme la Grande-Bretagne ont même dû faire venir leurs propres cuisiniers en urgence ! Résultat, des athlètes comme le nageur allemand Lucas Matzerath racontent avoir eu faim les premiers jours à cause de portions trop petites.

Le comité d’organisation et son prestataire Sodexo assurent avoir réagi pour augmenter les quantités et répondre à la demande. Mais le mal est fait. Entre les pénuries, les déceptions gustatives et les files d’attente interminables, de nombreux sportifs boudent désormais la cantine, préférant se faire livrer ou cuisiner eux-mêmes sur place. Un coup dur pour la réputation de la gastronomie française, qui devait être l’une des fiertés de ces Jeux…

Un démarrage en demi-teinte pour ces JO “durables”

Entre la canicule étouffante dans des chambres sans clim, les lits en carton qui divisent et une restauration en deçà des attentes, le village olympique de Paris est loin de faire l’unanimité auprès des athlètes. Un démarrage en demi-teinte pour ces JO version “développement durable”, où les bonnes intentions écologiques se heurtent parfois à la réalité du terrain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.