Dans un nouvel épisode de “Comment embrouiller le monde entier”, le Département de la Défense des États-Unis a décidé de bloquer les efforts du gouvernement américain pour partager des preuves de possibles crimes de guerre russes en Ukraine avec la Cour pénale internationale (CPI).
Beth Van Schaack, l’ambassadrice itinérante du Département d’État pour la justice pénale internationale, a déclaré lors d’une audience du Comité des relations étrangères du Sénat que le Pentagone continue de freiner la coopération américaine avec la Cour de La Haye dans ses enquêtes sur les atrocités présumées en Ukraine. Quand on lui a demandé si c’était le Pentagone qui “ne coopérait pas de cette manière”, elle a répondu : “Oui“.
Mais pourquoi donc le Pentagone se montre-t-il si réticent ? Eh bien, il semblerait que le Pentagone craigne que la coopération avec la CPI puisse conduire à des poursuites contre les troupes américaines déployées à l’étranger. C’est un peu comme si un enfant refusait de partager ses jouets de peur qu’on lui prenne tous ses jouets à l’avenir.
Van Schaack a argumenté lors de l’audience de mercredi que le partage d’informations pertinentes sur les crimes de guerre présumés en Ukraine avec la Cour de La Haye ne soulèverait pas de risques juridiques potentiels pour les troupes américaines. Elle a également promis de lutter contre toute tentative de la Cour en ce sens.
Il semble que le Pentagone ait oublié que la CPI a également assuré aux responsables américains que si le système juridique américain traite les crimes de guerre possibles commis par les troupes américaines, la Cour de La Haye n’aurait pas besoin d’intervenir.
Alors, que retenons-nous de tout cela ? Le Pentagone joue à un jeu dangereux de cache-cache avec la justice internationale, mettant en péril la responsabilité et l’intégrité de l’Amérique sur la scène mondiale. Et pendant ce temps, les victimes de crimes de guerre attendent toujours que justice soit faite.