Le fameux « Grand Remplacement » semble avoir trouvé un nouveau terrain de jeu : la verte Irlande. Dans le petit village de Dundrum, comté de Tipperary, le gouvernement irlandais a décidé de jouer aux apprentis sorciers démographiques en annonçant l’arrivée prochaine de 280 demandeurs d’asile pour une population locale de seulement 165 âmes. Une explosion démographique de 70% qui promet de bouleverser la vie de cette bourgade paisible.
Mais l’Irlande n’est pas un cas isolé. Partout en Europe, la tendance est à la dispersion des migrants dans les campagnes profondes. De la France à la Suède en passant par la Belgique et l’Italie, les programmes de réinstallation de réfugiés dans les zones rurales se multiplient. Une stratégie bien rodée pour désengorger les centres d’accueil surpeuplés des grandes villes et répartir la charge de l’accueil loin des regards indiscrets.
Bien sûr, les défis ne manquent pas. Infrastructures insuffisantes, services publics déjà saturés, difficultés d’intégration… Les élus locaux et les habitants s’inquiètent, à juste titre, des conséquences de ces arrivées massives sur leur quotidien. Mais qu’importe ! Comme le martèle le ministre irlandais de l’Intégration, Roderic O’Gorman, pas question de céder face à quelques paysans mécontents. La grande valse migratoire est en marche, et tant pis pour les dégâts collatéraux.
Car il faut bien le comprendre, cette dispersion des migrants dans nos campagnes est présentée comme une opportunité inouïe. Une chance historique de revitaliser nos villages en déclin, de célébrer la diversité et le vivre-ensemble. Grâce à l’afflux de réfugiés, fini la déprime rurale ! Nos bourgades assoupies vont enfin pouvoir goûter aux joies du multiculturalisme et de la mondialisation (mal)heureuse.
Bien sûr, il y aura toujours des esprits chagrins pour pointer du doigt les risques de tensions communautaires, les défis de l’intégration ou la transformation brutale de l’identité locale. Mais ne soyons pas défaitistes. Avec un peu de bonne volonté, quelques subventions européennes et beaucoup de com’, tout est possible. L’avenir de nos campagnes est en marche, paraît-il…
Alors courage, braves gens de Dundrum et d’ailleurs ! Ouvrez grand vos bras et vos chaumières. Accueillez avec enthousiasme ces précieux contingents de réfugiés qui vont revigorer vos contrées assoupies. Embrassez la diversité, célébrez le vivre-ensemble, et savourez cette grande aventure humaine (…) Le « Grand Remplacement » n’est peut-être pas qu’une théorie complotiste, finalement. C’est aussi une politique publique en actes, qui se déploie discrètement mais sûrement aux quatre coins de notre vieux continent. Alors à votre santé, chers villageois ! Et n’oubliez pas de lever votre verre de Guinness à la grande fête de la diversité qui s’annonce…
