Votre prochain sandwich sera-t-il un nid à larves ?

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Dans les coulisses bureaucratiques de Bruxelles, un nouveau chapitre gastronomique vient de s’écrire, aussi improbable que dérangeant. La Commission européenne, vient de légaliser un nouveau délice qui pourrait faire frémir les estomacs les plus téméraires: la poudre de larves de ténébrion molitor, communément appelé ver de farine.

Le règlement d’exécution (UE) 2025/89, publié le 21 janvier 2025, marque un tournant culinaire qui défie l’entendement. Ces petites bestioles rampantes, jadis reléguées aux coins sombres des greniers, sont désormais promues au rang de superfood, prêtes à squatter nos assiettes avec l’aval des technocrates européens.

Imaginez un instant: votre pain de campagne artisanal, votre fromage de chèvre AOC, ou votre délicate quiche lorraine, saupoudrés de cette poudre issue de larves traitées aux ultraviolets. Un cocktail gastronomique qui sent bon l’innovation… Et l’insecte. La firme Nutri’Earth, seule habilitée à commercialiser ce prodige culinaire pendant cinq ans, doit jubiler.

L’argumentaire officiel est aussi savoureux que nos futures préparations. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture qualifie ces larves de « source alimentaire saine et très nutritive ». Saine ? Nutritive ? Ou simplement un moyen déguisé de nous faire avaler des insectes sous prétexte de transition alimentaire durable ?

L’Autorité européenne de sécurité des aliments a donné son blanc-seing, précisant que ces larves peuvent être consommées « soit sous forme d’insecte entier séché, soit sous forme de poudre ». Le choix est cornélien : entier ou en poudre, l’insecte s’invite désormais à notre table.

La France, patrie de la gastronomie, terre des fromages et des terroirs, va-t-elle plier devant cette novlangue culinaire ? Certains pays comme la Belgique ont déjà sauté le pas, proposant des pâtes et biscuits enrichis en farine de larves. La mode des insectes est en marche, et l’Europe nous invite à mordre dedans.

Un détail qui ne manquera pas de piquer votre curiosité: seule la société Nutri’Earth bénéficie d’une exclusivité de cinq ans pour commercialiser ce produit. Monopole garanti sur le marché des larves, voilà qui promet de juteux dividendes.

Le ver de farine n’est plus un parasite, c’est désormais un ingrédient. Bon appétit, et que la force des larves soit avec vous.

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