La Grande Braderie du Patrimoine Côtier Français

Écouter l'article

L’Hexagone joue à Sim City version maritime

L’État a décidé de parsemer toutes les façades maritimes de l’Hexagone de ces charmants moulins à vent modernes. Du Nord à la Méditerranée, en passant par l’Atlantique, pas un bout de côte n’échappera à cette invasion programmée.

Un festin énergétique au goût amer

Cette débauche d’énergie « verte » représenterait, tenez-vous bien, 20% de notre production d’électricité. De quoi faire pâlir d’envie nos voisins européens, qui se contenteront sans doute de nous regarder avec un mélange de pitié et de perplexité, comme on observe un ami qui se lance dans un régime farfelu aux effets secondaires désastreux.

La Grande Braderie du Patrimoine Côtier Français

L’État a décidé de parsemer toutes les façades maritimes de l’Hexagone de ces charmants moulins à vent modernes. Du Nord à la Méditerranée, en passant par l’Atlantique, pas un bout de côte n’échappera à cette invasion… pic.twitter.com/UkWSig56DX
— mostraak.com (@mostraak) October 19, 2024

Le grand massacre du paysage

Fini le charme désuet de nos côtes sauvages. Place à la modernité écologique (…) Nos plages, autrefois sanctuaires de quiétude, se transformeront en véritables foires industrielles. Chaque regard vers le large sera ponctué par ces sentinelles métalliques, tournoyant sans relâche comme autant de doigts accusateurs pointés vers le ciel, nous rappelant notre folie collective.

Et que dire de l’ambiance sonore ? Le doux murmure des vagues sera bientôt accompagné par le concert mécanique des pales fendant l’air (…)

L’écologie à la sauce paradoxale

N’oublions pas l’impact sur la biodiversité. Ces gracieuses éoliennes offriront un terrain de jeu formidable pour nos amis ailés. Un véritable parc d’attractions où chaque virage peut se transformer en rencontre fatale avec une pale.

Sans parler des fondations en béton, véritables œuvres d’art contemporain immergées, redessinant avec tant de poésie les fonds marins. Les poissons nous remercieront sûrement d’avoir remplacé leurs vulgaires récifs coralliens par ces labyrinthes de béton si modernes.

Nous pourrons bientôt contempler nos côtes parsemées de géants blancs, bercer nos oreilles du doux ronronnement des pales, et nous réjouir d’avoir si brillamment résolu la crise énergétique… tout en créant une catastrophe environnementale et esthétique. N’est-ce pas là le summum du progrès à la française ? Vive les éoliennes, et adieu à nos paysages d’antan ! La France, toujours à la pointe de l’absurdie écologique.